corine : [ bio ]
La danse et le feu (1952-1976)[1] - [2] - [3] - [4]
Elle arrive à l'âge ado armée de ses seules lectures romantiques ou de son admiration de Barbara. Oui, elle est bien tombée "amoureuse" d'un de ses profs, elle tenait un cahier intime et elle adorait les confidences. Ses années sont aussi consacrées aux études, mystifiées dans son stéréotype d'éducation idéale. L'école l'affuble, comme les autres, de blouses et de classicisme jusqu'aux blouses bleues et roses du Lycée Camille Sée dans le 15ème. Blouses qu'elle finit par refuser. Comme les autres, Corine s'ouvre. Tellement qu'elle rate son bac pour un demi-point en math. Et elle redouble au Lycée Victor Duruy dans le 7ème.

Le cocktail de son éducation change un peu : elle passe à la glande, sport officiel déjà à l'époque, aux concerts et aux pétards (rappelons quand même que l'on est en 1968 à Paris !). Un an de fac d'anglais et un bon apprentissage du militantisme (depuis le Comité d'Action Lycéenne jusqu'aux groupes à la fac) la transforment considérablement. D'abord elle joue beaucoup mieux au flipper ! Et puis, oh surprise, elle chante dans un groupe folk… Rébellion, vous avez dit ? Si la rébellion c'est le mouvement, alors oui, c'est bien de la rébellion. Que pense l'assurée sociale 2.52.03.75.108.etc. de la société et de tous ces numéros ?

La vraie révélation arrive aux USA : Corine part 1 an au pair, à Princeton, New Jersey, dans une famille de physiciens. Elle remplie ses poumons et ses poches de liberté, mais surtout celle des autres. Elle regarde et absorbe. C'est le moment des grandes manifestations contre la guerre du Vietnam. De retour en France, elle vide ses poches : hors de question de reprendre le rythme du giron familial !

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