Son avenir s'est joué pratiquement sans elle. On connaît l'histoire : Jean-Louis et Richard doivent assurer un concert au Centre Américain, à Paris, mais leur groupe, Sémolina, splitte quelques jours avant. En fait, Daniel Roux est parti pour de graves problèmes perso. Louis sera guitariste dans le groupe, c'est sûr. Mais il faut faire vite : le groupe n'a pas de nom, pas de public et pas de bassiste ! Malgré un Jean-Louis qui ne veut pas de "gonzesse", c'est bien une nana qui tient la basse de ce groupe de l'urgence, fin 1976. Corine est acceptée, faute de mieux, et parce que c'est la copine de Louis.
Son profil n'est pas celui des trois autres. Elle vient d'un univers musical différent fait de vieux jazz, de blues, de folk et de gospel. Elle n'a rien d'un requin, d'une musicienne acharnée ou d'une technicienne. Son don, c'est l'absence de professionnalisme ou d'artifice : elle a un sens du rythme rare, influencé par les rythmes hypnotiques, africains. Elle est aussi impulsive, pleine d'une énergie et d'une foi qu'elle libère en partie en studio pour apporter ses idées, mais surtout sur scène. Elle est prête à crever pour un concert : c'est elle qui le dit.
En 1976, Corine entre dans Téléphone et c'est tout. A la limite, on peut dire qu'elle court après un idéal. Mais sûrement pas après un compte en banque ou un passage au 20 heures de TF1 !
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